La Santo Estelo a fait de Sceaux pour la Pentecôte, la capitale de la langue et de la culture méridionale à laquelle la Veillée d’Auvergne et du Massif Central a été associée. Son président, Jean François Serre, a pris la parole lors de la cérémonie des félibres qui célèbrent le poète Florian et Frédéric Mistral, le chantre de la langue provençale. Il était accompagné de la pastourelle de l’Aveyron, Loïs Aurières.
Une institution qui a 100 ans : la pastourelle de la Ligue Auvergnate et du Massif Central. La Ligue Auvergnate et du Massif Central organise le concours pour désigner la Pastourelle de l’année.
Pastourelle viendrait à l’origine de « pastorèla », qui signifie en langue d’oc « jeune bergère », devenu Pastourelle en langue d'oïl. La jeune fille élue représente la Ligue auvergnate et incarne des valeurs de solidarité, de rassemblement, de fidélité aux racines. Elle symbolise la réussite de ces « expatriés » que sont les Auvergnats de Paris. Elle les représente tout au long de l’année dans différentes manifestations qui célèbrent nos « pays » où elle arbore, dans son habit régional, une houlette, un bâton de berger décoré. Elle est entourée des quatre autres pastourelles qui représentent chacune un département du Massif Central : aujourd’hui c’est la pastourelle de l’Aveyron, Lois Aurières, qui m’accompagne.
2024, c’est le cinquantenaire de la disparition de Georges Pompidou, pur produit de l’Auvergne méritocratique : du Cantal méridional par son père Léon Pompidou, Saint-Julien-de-Toursac, et de Montboudif par sa mère, Marie-Louise Chavagnac. Ascendance paysanne d’un côté, marchande de toile de l’autre. Tout petit puis aux vacances scolaires il a entendu parler patois dans la famille, autour de lui, à Montboudif. Mais ses parents et sa tante Eulalie Chavagnac, institutrice comme eux, l’écartaient de la fréquentation des garnements du village et veillaient à ce qu’il travaille son français !
Plus tard comme Premier Ministre puis député du Cantal, il a toujours affiché son attachement et sa connaissance de la langue d’oc allant jusqu’à écrire une lettre à sa grand-mère l’Auvergne, publiée en langue d’oc en novembre 1963 dans La Dépêche d’Auvergne ou à répartir à un cantalien sur une foire par une expression du cru.
« Les efonts de l’Ouvergno que l’oun quitado se soubenon de la terro mairale touto lo bido » (Les enfants de l’Auvergne qui l’ont quittée se souviennent toute leur vie de la terre natale).
Jean François SERRE
Président de La Veillée d’Auvergne et du Massif Central
Président de La Veillée d’Auvergne et du Massif Central
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