Aux fêtes félibréennes de Sceaux du 15 juin dernier, l'Auvergne était à l'honneur. D'abord lors des hommages à Mistral et au poète local Florian, chantre de la culture provençale, que son président a eu plaisir et honneur à représenter et à présenter; ensuite lors du magnifique spectacle de la Bourrée d'Aurillac dont 2025 est le centenaire.
La Veillée d’Auvergne et du Massif Central
D’abord cercle littéraire, elle a été fondée en 1908 par Eugène de Ribier, rejoint par des écrivains auvergnats tels que Arsène Vermenouze, Camille Gandilhon Gens d’Armes. Son rayonnement allait au-delà des milieux littéraires auvergnats et attirait des écrivains de renom comme Maurice Barrès, Henri Pourrat, Teilhard de Chardin.
Elle est ainsi l’organe de défense et d’illustration de la culture d’oc (lo colejaire). C’est à ce titre que la Veillée d’Auvergne participe régulièrement aux manifestations de la Félibrée de Sceaux aux côtés de l’Association des méridionaux de Sceaux, qui honore le poète Florian, présidée par Michel Belon et de la Société des félibres de Paris présidée par Jean François Costes. Elle doit cette reconnaissance officielle suite à une délibération du Conseil municipal du 8 octobre 2020.
Elle organise en partenariat avec l’Aurillacoise des évènements de haute tenue grâce à des intervenants prestigieux : Jean Anglade, Claude Grimmer, Pascale Moulier, Patricia Rochès entre autres ; plus tard ont été évoqués, Georges Pompidou, le viaduc de Garabit de Gustave Eiffel et la ligne ferroviaire Béziers-Clermont-Ferrand par Neussargues, Albert Monier, Blaise Pascal.
Elle a été présidée pendant 26 ans, avec passion et dévouement, par Roger Vidal notre président d’honneur qui a beaucoup fait pour sa reconnaissance, - entouré d’une équipe fidèle, Josiane Delmas-Bouchard, présidente du jury du prix Arverne, Guy Taillade, vice-président, trésorier et historien de la Veillée, Nicole Dutheil, Anne-Marie Planque.
L’Auvergnat était, comme le Savoyard jadis, un émigré de l’intérieur chassé de ses montagnes par la pauvreté. Cette émigration s’est beaucoup développée au 19ème et au 20ème siècle. Les Auvergnats ont quitté leur Auvergne pour devenir cafetiers, ferrailleurs, marchands de toile ; certains ont fait fortune ; tous ont fait honneur à leurs racines (lou pais) auxquelles ils sont très attachés.
Ils amenaient avec eux leur culture faite de traditions et de leur parler en langue d’oc, cousine de la langue provençale. A telle enseigne que l’Auvergnat de Paris est devenu un personnage central de la littérature et du théâtre populaire au XIX -ème siècle.
Jean François Serre,
Président de La veillée d’Auvergne et du Massif Central